Saturday, October 15, 2005

Vérisme et Sentiments

Deux films vus au FNC, 2 approches opposées.


D'abord "L'Enfant", des frères Dardenne, palmé d'or à Cannes,
film si simple, film si "vrai" (laissez-moi rire), défendu
comme un renouement du cinéma avec la réalité, grâce à
une direction sobre et presque dénuée d'artifices, où
tout repose sur le dos de jeunes acteurs inconnus (presque
des vierges du cinéma, pureté oblige), et sur un propos grave qui en chemin
en élimine un autre (celle de la vente des bébés sur le marché noir)
pour se pencher sur la décadence des roméos et juliettes du nouveau
siècle.



Ensuite, un film manipulateur à l'extrême (et bah..lequel ne l'est pas),
sentimental à souhait, grossissant à qui mieux mieux certains pathos de l'attachement affectif homme-animal, mais à travers un humour détendu par une formule libre et folle trahissant l'histoire conventionelle. Ce film presque débile mais absolument charmant s'intitule "All About My Dog": il est en fait dirigé par plusieurs réalisateurs (qui ont assemblé des courts métrages autour d'un "plot" principal), et a provoqué chez moi autant de rires que de larmes (he oui..j'ai perdu moi-même un chat il y a un an, moi qui avait telement besoin de cet amour).



Lequel des films ai-je préféré croyez-vous?


Le deuxième, et de loin. Film incognito que ne semble pas avoir raflé aucun prix, et
dont seul les mômes semblent prendrent la peine de discuter.


Enfin, voilà, je tenais juste à vous rappeler que le cinéma, quand ce n'est pas
du documentaire, he ben...c'est du cinéma, et que celà ne sert à rien d'essayer
de nous cacher que l'on nous ment. Pour le spectateur intelligent, le vérisme narratif peut parfois même être pressenti comme une perversité, ce qui a couté
des critiques lourdes à des cinéastes qui autrement avaient fait de "si beaux films"
(Je pense à Mohsen Makhmalbaf).


Y a t'il véritablement un "ton juste", pour le cinéma?
S'il existe, avertissez-moi: je préfère m'en méfier.



Bon, vite, je tien à écrire un petit
compte rendu des travaux récents d'Edward
Burtynsky. (comme nous sommes chaud et à
propos)


Cedric Caspesyan
centiment@hotmail.com

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