Sunday, April 02, 2006

Où suis-je?

On me retrouvera plus souvent à la version anglaise de
ce blog à artquebus.blogspot.com .


Pourquoi anglais?


Bien pour le moment les
gens que je côtoient sont
surtout anglais. Et même
dans l'anonymat mon lectorat
anglais dépasse de loin celui
français. Il y a plus de gens qui nous
lisent qu'on pense.


Bref, je me fait assez rare de toute façon
sur l'autre site car depuis Janvier
je dois régler des problêmes de santé.
Disons que 2006 sera assez sabbatique pour moi
(mon blog est récent mais pas mes autres activités
dans le domaine des arts), mais que tout je l'espère
entrera dans l'ordre d'ici la prochaine années.


À bientôt.

Cedric Caspesyan
centiment@hotmail.com

Saturday, November 05, 2005

Écran Platonique: Matilda Aslizadeh, "Office", À La Galerie Skol.




"Cinema should make you forget you are sitting in a theater."
Roman Polanski



Il y a une tendance nettement fatigante chez les nouveaux artistes vidéos
de vouloir faire de leur cinéma des oeuvres d'art visuelles.


Et ici je ne parle pas d'installation à plusieurs écrans, ni
de monobande en loop dont la projection en continue
est inhérente à la compréhension de l'oeuvre, ni de projections
montrée in-situ dans des contextes particuliers.


Je ne parle pas non plus de bandes expérimentales
qui s'approchent de la photographie, ou de la performance.


Je parle d'artistes qui font dans "le scénario".
Qui développent des trames narratives plus ou moins
expérimentales, mais qui conservent les clés
de l'oeuvre cinématographique de l'introduction,
du développement, du climax, et de la conclusion
(générique à l'appui) pour appuyer leurs propos.

On ne parle même pas d'oeuvres qui ironisent
le cinéma, ce qui à la limite se prête mieux
dans le contexte souvent critique des arts visuels.



Il y a bien un peu de Marc Lewis dans l'esthétique
du vidéo "Office" présenté ces jours-ci à Skol par
Matilda Aslizadeh, mais le film n'est pas très
préoccupé par les aléas du monde cinématographique.

Le film représente, en des scènes et décors qui s'enchevêtrent
sans arrêt, des micros-drames où se superposent discours officiels
du milieu de travail bureaucratique à ceux plus intime des échanges
personnels vécus entre employés de bureau. On sent bien que l'artiste tient
à pointer l'absurdité des codes de vie régit par les fonctions
sociales, ce qu'elle souligne en tournant certaines scènes
de bureau à l'extérieur (en jardin), afin de nous permettre
de mieux constater la distance qu'à pris la nature face à la place que l'homme
s'est crée dans ce monde (enfin... plutôt le contraire, mais c'est une façon
pour moi de vous rappeler que l'homme est aussi "nature").


L'intention de l'artiste est tout à fait louable.
Tout comme est intéressante sa trouvaille formelle de fragmenter
le film et ses séquences sonores (qui se superposent et se fondent subtilement), s'ajustant à la formule des "paravents de bureau", qui fourmillent en motifs geométriques dans le cadre généralement enchanteur des jardins. Reste que nous avons bien affaire ici à un film, avec ses protagonistes, ses micro-intrigues, son générique, qui évalué comme tel (sous l'angle du cinéma), hélas n'aboutit pas à grand chose. Les deux intrigues apparemment fignolées se perdent dans un dédale
de dialogues éparses et effrités qui font sourire sans tenir en haleine.


Il aurait fallu que l'artiste déploie son propos dans l'espace (il y
avait bien 10 chaises de bureau dans la salle mais rien n'indiquait
que celles-ci n'étaient simplement que les chaises placées par la galerie),
ou choissise et concise ses images, au lieu de faire parader ses personnages en
parodiant toutes sortes de scènes anodines concernant la vie de bureau.



Il faut comprendre que la galerie offre un potentiel inouïe
pour explorer l'expression artistique, et je me demande
pourquoi fallait-il s'en tenir au format du court métrage, qui demande
ici tant de concentration pour nous présenter tant de détails inutiles
face au propos principal (c'est long 23 minutes, quand il n'y a rien qui s'y
passe qu'on a pas compris au bout de 5). C'est autant dommage
que Skol a déjà présenté plusieurs artistes
dans sa galerie qui ont su mieux traiter d'un sujet
semblable. On pense aux photographies des tours à bureaux
de Thomas Kneubühler, ou la façon dont
Myriam Yates nous avait fait subir le sort
des ascenseurs de bureaux, ou mieux, le cd audio
de celle-ci qui en documentant des conversations d'ascenseur
avait simplifier ce même propos (je reviendrai sur le cas de Yates
en ce qui concerne sa nouvelle installation au Mac, un peu plus
confuse).




D'ailleurs, je trouve étrange cette attitude des artistes
contemporains de publier, comme s'il s'agissait de tableaux ou de
photographies, des éditions de 5 à 10 copies de leur courts métrages,
à être présenté en galerie.


On trouve tellement d'idées incroyables dans les soirées de courts métrages,
notamment ceux de kino, parfois réalisé avec beaucoup de talent, qui à l'occasion
publie même des dvds où l'on peut visionner à loisirs ces films dans son salon.


Qu'est-ce qui fait que la supériorité du film d'Aslizadeh
sur ceux-ci ? En quoi méritait-il d'être montré ainsi
en galerie pendant un mois ? Pour moi il n'y
a aucune explication à part la prétention
de croire que ce travail nécessitait d'être
visionné dans un contexte éloigné de celui
du cinéma. Ce qui est tout à fait faux.


C'est qu'on ne peut pas mettre ce qu'on veut
en galerie sans que ceci ne soit évalué.
Si un artiste décide d'y amener un film narratif,
avec écran panoramique, bien ça veut dire que quelque part,
cube blanc oblige, le travail indique qu'il traite du cinéma. Déjà,
si l'artiste avait opté pour une approche documentaire,
ou pour une approche performative en s'insérant
dans les anecdotes qu'elle tenait à raconter (je pense
à Manon De Pauw qui elle s'est carrément "pitchée"
dans ses papiers à bureau), elle aurait allégé
la lourdeur du rapport cinématographique
pèsant sur son travail.




C'est le problème majeur de
l'oeuvre présentée ici de ne pas
avoir su souligner la pertinence d'un lien
entre cinéma et bureaucratie (lien
que Mark Lewis avait d'ailleurs déjà établi
avec succès).


Pour que ce lien s'estompe plus aisément, je suggère
à l'artiste de fréquenter les festivals de cinéma,
que nous avons nos propres raisons d'éviter lorsque
nous fréquentons des galeries.




À bientôt,



Cedric Caspesyan
centiment@hotmail.com



Matilda Aslizadeh: "Office"
Du 7 Octobre - 5 Novembre 2005
Skol
372 Rue Sainte-Catherine Ouest
Espace 314

Friday, November 04, 2005

Article Perdu

Je viens d'écrire un long article que j'ai perdu
car j'ai dépassé le temps alloué par Blogger
avant qu'il ne redemande mon mot de passe.


Décourageant.


Là c'est certain, désormais, j'écris
en format texte sur mon desktop (l'utilisation
de blogger était pratique pour les
entrées de liens).



Les commentaires anonymes sont maintenant acceptés
sur ce blogue (Je n'avais pas cocher la bonne case).
Je cherche un moyen d'éliminer les spams.


Le festival Image Et Nation commence aujourd'hui, festival de cinéma "gay et lesbien" (mais que veulent dirent ces termes en 2005) qui est avant tout un événement rassembleur, mais qui contient toujours sa part de découvertes artistiques, tant au niveau des longs que des courts métrages.

Le plus beau là-dedans c'est que finalement, c'est en grande partie un festival de films d'amour, cet événement. De sexe? Bah, surement un peu de ça aussi.


Cinemania, festival de films français, est aussi en cours, ce qui veut dire qu'il y a une autre micro-guerre de festivals de cinéma dans l'air. Ça ne finit plus.



Bon, je vais tenter de recommencer cette semaine l'article que je
voulais écrire.


Il se peut que je me rende à la Toronto Art Fair en fin de semaine.
Je suis très indécis.


Cedric Caspesyan
centiment@hotmail.com

Wednesday, November 02, 2005

Trève De Placardage: Marc Mayer Et Chris Hand Au Mac

Bon,

me revoilà.


Je reviens d'une soirée-interview au Musée D'Art Contemporain entre
Marc Mayer (directeur de celui-ci) et Chris Hand (de la galerie Zeke).

Cette soirée, la deuxième en liste d'une tradition que Mayer espère
continuer, a connu ses moments de tension, la plupart du temps pour des sujets
tout à fait ridicule. Le directeur lui-même s'est un peu emporté, et je suis
le premier étonné de la grande maîtrise de Chris Hand à ce niveau. On s'attend des fois à ce que ce gars là monte le ton, mais il garde toujours un calme et une distance dans ses propos, et ce soir il a aidé à plusieurs reprises à ramener le public sur un ton adéquat: celui d'un simple échange d'opinion concernant l'avenir du Musée.


Je dois dire que j'ai été très tenté d'aller poser moi-même une question, mais bon, je ne suis pas très fan des discussions publiques où l'on finit toujours par bafouiller ce que l'on a voulu dire (j'ai passé par là), et être incompris.
Je préfère encore écrire ma réplique, ce que je ferai d'ici une semaine ou deux sur
la version anglaise de ce site.



Je retiens une chose très intelligente que Marc Mayer a prononcé ce soir,
et avec laquelle je suis parfaitement d'accord:


"Ce n'est pas la peine de venir placarder les murs du Musée, si vous
voulez placarder les murs de la ville"

(on parle bien sur des murs intérieurs)



Il y a des artistes qui des fois semblent confus face à cette idée.
Et celà comprends des artistes qui y sont bien exposés, au musée.



Celà dit, je reviendrai sur le sujet. Je tenais juste à
faire part d'un commentaire sur la participation du public:

Mais bon sang, public. Y êtes vous allé, à ce musée ??

Ça se plaint du manque de représentation des communautés culturelles...


Ma foi: Mayer a mentionné Isaac Julien, mais y a aussi une exposition
comprenant plusieurs artistes d'amériques latine, y a eu Shirin Neshat
(un des meilleurs coups du musée), y a eu Eulalia Valldosera, Antonio
Muntadas, William Kentridge (ben quoi ? Il est juif non ? C'est pas une communauté
çà?), Massimo Guerrera, bientôt Vik Muniz et Anselm Kiefer.

Non mais...vous avez comptez le nombre d'expositions qu'il y a par année
au Musée ??

Je ne vois pas la lacune en représentation culturelle.
Je pense que le musée reste assez éclectique, et que,
si c'est de l'art local dont il s'agit, bien faudrait
arrêter d'être raciste un moment donné car, si plusieurs
des artistes québécois récents montrés au Musée sont blanc comme
des becs, beaucoup d'entre eux ne sont pas de souche québécoise.


Est-ce que je vais chiâler moi au musée du manque de représentation de la communauté czech ?? (ne vous fiez pas à mon nom, je suis de souche czech et québécoise).


Moi je crois sincèrement que Massimo Guerrera est digne d'être exposé en musée,
mais pas parce qu'il est de telle ou telle souche nationale. Si un artiste insiste que son propos est sa situation nationale, soit. Mais je pense pas qu'il doive entrer au musée uniquement parce que des madames insistent d'instituer un quotat de représentation culturelle. Ca serait une autre forme du racisme.


Bon autre question....


Il y a une petite fille aux nerfs à la fleur de peau
qui s'est insurgée entre autre contre le manque de performances
au musée d'art Contemporain...


Bon, je ne suis pas d'accord avec le fait que les musées
ne puissent présenter de la performance (ces jours-ci,
Marina Abramovic entame une importante série de
performances au Guggenheim), mais il ne faudrait
pas non plus dire que le Mac n'a fait aucun
effort dans ce domaine:

Il y a eu Nadine Norman (à deux reprises).

Il y a eu Sylvie Laliberté (faut venir aux vernissages,
vous savez?).

Il y a eu Massimo Guerrera (il se peut que ceci fut
pendant un festival non-organisé par le Musée).

Il y a eu Raphaelle De Groot, Ana Rewakowicz, Eulalia Valldosera,
et bref, je m'arrête car il y en a un grand nombre d'artistes
de performance qui y ont été présentés par des installations ou des vidéos.


Finalement, faudrait pas oublier de mentionner les performances
sonores de The_User ou de Artifice.


Non mais...Vous y venez au Musée!?? Sapristi...




Bon, cela dit, cette fille était dans une telle
boule émotive que je crois que le directeur
aurait pu répondre plus calmement.

Le fameux "Great Unwashed" dont discutait dernièrement
Mayer, terme qui avait tant choqué la jeune dame,
n'avait rien à voir avec la pauvreté des étudiants
en art, et le fait qu'ils ne puissent se rendre au musée (n'y
a t'il pas un prix d'entrée étudiant?) mais bien avec la venue
"en masse" des touristes ou gens non-initié à l'art contemporain,
qui se présentent lors de grands événements comme Nuit Blanche
ou les mercredis soirs. Fallait pas en faire un drame,
mademoiselle. Et puis si vous craigner le patriarcat,
sachez que c'est une femme qui décide depuis des années
au musée des expositions à proposer.



Finalement, une dame s'est plainte, et un autre homme aussi,
du "discours entendu" des musées d'art. Je crois que le propos
était confus.


Je pense qu'il fallait poser la question de façon suivante,
à savoir, est-ce que le musée privilégie ou ne privilégie
pas certaines tendances de l'art contemporain à travers sa programmation.
En d'autres termes: le musée a t'il une voie ?

J'aurais tendance à dire que oui, mais ce n'est certainement
pas celle de Mayer, et celà ne se discute qu'à l'appui d'une
analyse et de preuves tangibles (quel commissaire aime quel type
d'art). Et voilà pourquoi je ne crois pas que Mayer sur ce sujet puisse
faire autre chose, du moins pour le moment, que de défendre les gens qu'ils l'ont engagé. (J'avais mal compris celà lors de la première rencontre
chez Zeke alors vous avez bien droit d'être aussi naif que moi).


Quand à la difficulté du discours entretenu par le Mac....

AH !! Non mais là, on touche un point.

Il y a de ces textes dans les catalogues du Mac...
Je pense à celui de Godmer sur Louise Viger, mais
il y en aurait d'autres. Des textes rédigés dans une sorte
de prose qui n'aboutissent à rien face à la compréhension
des oeuvres. Qui vont chercher des comparaisons qui n'ont
rien à voir avec le propos de l'artiste, et qui parfois même,
j'ose le dire, appauvrissent l'oeuvre, en y apposant des références
tirées par lse cheveux, qui la rende plus opaque.


Ceci dit, croyez-moi, cher public innocent,
il ne faut pas impunir Marc Mayer pour cela.


Les textes qu'il a écrit pour l'exposition et le catalogue de Basquiat
sont parmis les plus limpides qu'ils m'ont été donné l'occasion
de lire dans des musées d'art contemporain. Je pense que Mayer a un
don pour bien se faire comprendre, et je me demande s'il ne devrait
pas signer lui-même, finalement, certains des textes des expositions.


Bon voilà, assez dit pour aujourd'hui.

Je vais tenter une réponse aux propos de Mayer bientôt.



En passant, J'ai vu plusieurs trucs depuis la semaine passée
(Je suis retourné, entres autres, au Mass Moca, et visité
plusieurs expos à la drenière minute). J'essaierai d'en parler.
Cai Guo-Qiang, c'est probablement mon coup de coeur de l'année, alors.


Hey vous savez quoi? Je songeais à celà cette semaine...
Je me déplace souvent assez loin pour visiter un musée,
mais c'est rare que le Mac présente une expo que je crois
digne que je me déploie à encourager des gens à l'extérieur de Montréal
de se déplacer. Il faudrait voir à celà.


La présente expo de photographie est mieux que je l'aurais espérer
(je m'attendais à de la photo froide de bâtiments et de rues comme
on en a vu milles fois, alors que certains artistes ont opté pour
un portrait social, même Emmanuelle Léonard, qui avait pourtant dérivé
de ces préoccupations récemment), mais bon, ce n'est pas non plus
l'exposition du siècle. J'y reviendrai, mais à première vue j'ai surtout retenu le travail de Pavel Pavlov (tiens...tiens.... serait-ce un représentant d'une communauté culturelle? Ma foi...). En tout cas ce n'est pas moi qui aurait fait cette expo. Juste le thème de "territoires urbains"...Combien d'éditions de Champ Libre (la manifestation video) me l'a retapé?


Quant à Sylvie Bouchard: non , pas pour moi. Et pas que je n'aime pas la peinture.
Je ne vois juste pas comment ce travail devait passer d'urgence devant d'autres pour une rétrospective. Comprenez-moi bien, ce n'est pas que ce soit mauvais, mais...Comme
dirait Mayer lui-même, en parlant du chiffre d'attendances du musée, "C'est bon,
mais c'est pas assez bon". "Ben voilà, Marc... Sylvie, est bonne..Mais est pas assez bonne..Tu comprends?". Il y a 3 expositions par année au Mac, et une panoplie d'artiste à couvrir. On parle donc d'une situation de rareté où chaque exposition devrait être présenté comme une urgence. Je pense que Sylvie aurait pu remplir une salle Projet de ses meilleures toiles, et que d'autres artistes méritaient davantage une si grande reconnaissance. Jana Sterbak, par example, qui a fait tout son chi-chi lors de sa participation à la bienniale de Venise. On l'a jamais vu, ce travail là (à partle catalogue). Le mouvemet des Plasticiens, dont c'est le 50ième anniversaire. Tousignant, dont l'arrivée en 2008 est trop éloignée (c'est en ce moment que le op art et minimalisme sont de vogue).



À bientôt,


Cedric Caspesyan
centiment@hotmail.com

Sunday, October 23, 2005

FNC (Festival Nouveau Cinéma) 2005: Compte-Rendu

(In Progress: tant que vous voyez cette phrase le texte n'est pas terminé...je me donne deux jours)




Le festival vient de terminer. Le direc...programmateur, pardon, Claude Chamberland semblait aux anges lors de son mot de conclusion en salles, et il y a de quoi: ce fut une excellente édition. Je pense qu'il aura su donner la leçon au milieu du cinéma québécois qu'il voulait donner.



Revenons à cette chicane entre brebis égarées du milieu des festivals montréalais de cinéma:

Je n'ai jamais apprécier cette opposition entre le FFM et le FNC par les années passées, car malgré les troubles effarants de la logistique du FFM, de nombreux films épatants y étaient présentés chaque année quand on se donnait la peine de les chercher, souvent des film qui par la suite disparaissaient à jamais des lieux de diffusion. Preuve de leur médiocrité? Je vous assure que non. Plutôt un manque de vigilance de la part de distributeurs qui ne cherchent que des films ayant des prix de festival pour les appuyer.


Par contre, je dois avouer que j'ai eu bien de la misère à digérer l'allocation à Spectra des subventions de Téléfilm pour un nouveau festival. J'ai vu quelques films à cet événement, mais j'y suis allé à contre coeur. J'ai toujours pensé qu'au pire, s'il n'y avait aucun moyen de provoquer une entente entre le FFM et FNC (première option), que Claude Chamberland avait droit à sa chance, qu'il a fait plus que ses preuves au travers des années pour encourager un cinéma différent.


Mais au Québec, c'est fou à dire, on semble ne pas avoir confiance en ses pions.
J'entends sans arrêt des nouveaux postes de prestiges dans le milieu des arts qui sont alloués à des nouveaux venus, des gens qui n'habitent pas ce pays, ou l'habitent depuis peu. Mais qu'est-ce que tout ça veut bien dire ? Ça ne sert à rien de se battre pour la culture au Québec, si nous sommes incapable de produire les gens qui ont assez emmagasiner de cette culture pour la promouvoir !

Je peux bien croire que dans certains domaines (direction d'un musée), il est préférable de prendre des gens qui ont leur pied à terre un peu partout, mais pour le cinéma je trouve que des gens d'ici ont tellement fait de chemin que c'est tout simplement la bêtise qui giffle, et qui tente d'insulter, que de ne pas reconnaître toutes ces années de travail.


Personne ne s'est jamais plaint (sauf moi, à de rares occasions) du FNC.
Cette année encore c'est le festival "des trois" qui semble avoir le mieux réussi
à attirer une clientèle (mes rhumatismes de genoux en ont pris un coup, tassés dans ses salles bondées).


"Fa que..."


Je suis curieux de voir comment Téléfilm et autres subventionneurs vont réagir, qui ont déjà annoncé leurs mises au point, qui devrait sortir d'ici Noel


Ma suggestion? Que Spectra se retire d'eux mêmes, en gardant les morceaux de leurs nombreux festivals qui fonctionnent. Ce qui permettrait une entente (ou non) entre les deux événements existants. Qu'y perdrait Spectra, véritablement? Au bout d'un mois de chaude larmes cette histoire serait complêtement oubliée. On ne parle pas de la passion d'une vie !!!!



Bon.... Après tout ce charabia... Revenons au Festive-All:




J'ai manqué trois gros morceaux:


Keane de Lodge Kerrigan, que je n'ai pas vu venir,
et dont la projection était terminé
au moment de me mettre sous la douche.
En fait j'avais mon billet mais ce jour là
j'avais opté pour un diner au resto. Mal
m'en a pris.

Three Times de Hou Hsiao-hsien: Bah, c'était
trop tôt pour moi (ou trop loin, je voulais
éviter Concordia). De toute façon je vais sûrement
dénicher et me procurer le dvd. Plus simple.

Qui a tiré sur mon frère? de German Gutierrez: complêtement passer
inapercu chez moi que ce prix du public. Évidemment, je suis sauvage
et je ne parle à personne, donc, bien fait pour moi. ;-)


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Mon GRAND favori du festival:

L'époustouflant "4" de Ilya Kurzhanovsky,
un autre chef d'oeuvre qui va passer
inaperçu. Le genre de cinéma qui
permet encore de croire en la pertinence
du médium. Je ne mâche pas mes mots.
Grotesque.


Ensuite:

"Caché" de Michael Haneke: décidément
captivant comme exercise de forme du cinéma
de genre, auquel s'ajoute un commentaire psycho-social
vraiment grinçant.

"All About My Dog" de Inudo, Kuroda, Nezu: si vous avez rit et
braillé en visionnant All About My Mother d'Almodovar,
attendez de passer au moulet ce film multivore
de la sensibilité. Émouvant.

"Something Like Happiness" de Bohdan Slama: oubliez "L'Enfant"
des frères Dardenne. L'humanité perdue, c'est dans ce film
que vous la retrouverez. Enfin un film tchèque qui gagne
un prix (Louve D'Or), et qui n'est pas un film d'animation!

"Iron Island" de Mohammed Rasoulof: les iraniens arrivent encore à nous impressionner
de leurs idées originales, leurs tableaux de micro-sociétés
à nous faire pâlir de honte (tant les gens là-bas en arrachent
pour survivre), et plus particulièrement avec ce film, leurs directions
photo donnant dans le spectaculaire.

"La Terre Abandonnée" de Vimukthi Jayasundara: film beau et lent qui m'a amplement donné ce que j'ai probablement manqué de Hou Hsiao-hsien. Le titre dit tout.

"3 needle" de Thom Fitzgerald : pas parfait mais ambitieux, et avec un sujet
tellement brûlant que j'aimerais être un religieu lui donnant mon prix oeucuménique.
Urgent.

Meilleur Acteur ou Actrice: Philip Seymour Hoffman dans Capote (le film ne repose
que sur ce jeu d'acteur)


Meilleur Documentaire: Workingman's Death de Michael Glawogger.
En fait un des grands moments du festival. Y a rien à redire:
faut voir ce film en se fermant bien la gueule.

Meilleur Court Métrage:
"Instructions for a Light and Sound Machine" de
Peter Tscherkassky. Du plaisir à regarder.
Je pensais pas qu'on pouvait me refaire le coup
de la déconstruction du western et tant me captiver.
Mention spéciale à "Uso Justo" de Coleman Miller,
une parodie du film expérimental (les deux films sont du même
programme, "Cinéma", mais j'ai vu autour de la moitié des 10
programmes présentés).


Meilleur Événement: le court métrage chanté en direct de
Benny Neremsofsky Ramsay.


Meilleur Site Web (j'ai pas regardé encore):


Déception Du Festival: "Mary" de Abel Ferrara: malgré
les efforts de Forest Whittaker, le film ne m'a pas conquit.
Mes gouroux religieux me chuchotent à l'oreille la naiveté
de ce film.


Il y aurait beaucoup de choses à ajouter.



Mais parlant de religion, je dois ici m'arrêter et
prendre le temps de re-citer ma déclaration solennelle concernant
ma relation avec le cinéma: je me suis éloigné de celui-ci
avec les années car j'ai réalisé que les films vivaient
pour moi ce que je n'arrivais pas à vivre. Heeee oui.


C'est la première leçon que je tire de mon expérience du FNC
chaque année: devoir réapprendre à vivre.


Vous pensez que je dis n'importe quoi?
Finalement ce n'est pas tant le médium du cinéma
que le processus de la fiction que je remet en caution,
et une grande majorité du cinéma s'appuie
sur celle-ci. La vie de tous et chacun m'intéresserait
beaucoup plus que les films, si j'y avait accès. Mais hélas
on ne peut pas entrer dans la vie des gens comme on veut.
Je trouve cela dommage. Il faudrait, entre nous, que l'on
commence à se trouver réellement intéressants.



Cedric Caspesyan
centiment@hotmail.com



PS: Vivre le FNC, c'est aussi de rencontrer des oeuvres d'art:
Il y avait une magnifique sculpture à l'entrée,
sorte de Giacometti trafiqué avec une tête de loup.
Ça s'appelait "Le Loup Berger", d'un certain Perras.
Très très Joli. (parcontre ses deux autres sculptures en forme de
totems à têtes de loup sont moins intéressantes, trop étirées
entre art amérindien, Picasso et son amour de l'Afrique, et
les formules géométriques de Jasper Johns, et...bon j'suis parti moi là...).
Il fallait remarquer aussi le magnifique tryptique de dalles
à lumière incandescente, dans les hautes voûtes du Ex-Centris,
digne d'une oeuvre de James Turrell. Je me surprends toujours à
le retrouver.


PS2: Vivre le FNC, c'est inévitablement de participer au Kabaret Kino,
choix intelligent que j'ai commis il y a 2 ans, parce que
j'avais besoin de me changer d'air (sauf que j'avais décidé de ne pas
montrer mes deux films, pour des raisons probablement trop
idiotes). Les films sont moyens? So what ! Le plaisir de
ses participants en salle n'est pas seulement palpable, mais
bougrement enviable.

Spasm au Café Cléopâtre

Le prochain Kabaret Trash de Spasm
(art video kitsch, porno, et moribond)
se tiendra le:


Jeudi le 27 octobre 2005 - 21h00 / portes 20h15
Café Cléopâtre, 1230 St-Laurent/Ste-Catherine

Entrée: 10$ (taxes incluses)



J'y serai, à moins que je sois
en route pour le Mass Moca.



Je me rappelle avoir demandé à Mado Lamotte
il y a quelques années si un kino sur le thème
de la marge sexuelle lui plairait pour son Cabaret.
Elle était enthousiaste à cette idée. À cette époque,
certains membres de kino cherchaient à partir des cellules
indépendantes, non-officielles, plus expérimentales
(peut-être moins hetero-macho, aussi ? ;-)....).


Je crois que Spasm est issue de ces initiatives.
Je n'en sais rien: il faut dire qu'au départ
ce sont des fans de cinéma gore qui ont partis l'entreprise,
mais l'idée de projeter chez Cléopâtre est vraiment excitante,
beaucoup plus que celle de projeter au cinéma L'Amour,
où les odeurs et textures sur les sièges
entrâvent facilement le visionnement (hmm....je pense
que je suis en train de me tromper de cellule....enfin..).


Et c'est tellement plus sympathique, le café Cléo !


Le Kabaret Trash n'est seulement qu'une des soirées
organisée par Spasm, entre le 24 et le 29 Octobre,
et qui présentera son usuelle projection de courts métrages
gores (infos ici).




Aussi:

J'ai manqué le groupe Der Plan Jeudi passé à la Sat,
mais ce qu'ils font aujourd'hui n'a rien à voir
avec la musique cinglante qu'ils produisaient
au début des années 80, et dont l'écoute à l'adolescence
m'a longtemps, je le crois, empêché de me faire des amis.


J'ai quand même hâte de lire des critiques.


Finalement, nouveau blog à signaler:

Ideas On Air, où l'auteur-artiste entends partager ses idées afin d'aider les artistes en manque d'idée.



À plus,

Cedric Caspesyan
centiment@hotmail.com

Saturday, October 22, 2005

Rêver Pour Survivre: Diane Landry "Le Bouclier Magique" À La Galerie Oboro






Le Festival Du Nouveau Cinéma commençait à m'épuiser
(5 films par jour, c'est un peu de la torture), et
le Kino Kabaret de Jeudi dernier m'a mis un peu à l'envers
(vive les blogues où l'on peut se laisser aller à nos états personnels),
alors, comme les films de Vendredi passaient devant ma tête
sans que je n'y voit rien, je me suis rendu "quelque part ailleurs"
où j'espérais pouvoir calmer mes esprits.


Le choix était justicieux: je suis entré dans un rêve.


La nouvelle exposition de Diane Landry à Oboro se présente
comme une série de stations sonores: des lits de papier
se meuvent mécaniquement comme des orgues de barbarie,
grâce à des engrenages cachés en bois qui font bouger
des éléments-objets exclusifs à chacun d'eux: des clefs
suspendues, une palette de bois avec de grands archets, et
les tômes d'une encyclopédie. Des petites ampoules de lumière
s'ajoutent ici et là, prenant part à l'oeuvre (qui selon l'artiste
fait état de son ombrage).

(Voir ici un génial panorama de l'installation, repris en direct du site d'Oboro, où vous trouverez d'autres images et le communiqué de presse).



Ces stations, qui à prime abord donnent l'impression
d'être des sculptures séparées, forment en fait une seule installation,
qui complète un vidéo apparaissant au travers d'une
parois du mur (sectionné pour l'occasion), et qui présente un montage en "morphing"
d'une demoiselle (l'artiste?) étendue sur un sofa
"dans les bras de Morphée" (décidément), changeant constamment sa posture.

C'est du monde du rêve et du sommeil dont il s'agit avec cette
installation, et je ne sais si par "bouclier" l'artiste entends une
fuite en douceur de la réalité, ou si elle évoque l'enveloppe
emmitoufflante qui nous protège durant nos sommeils, car,
étrangement, le vidéo porte un titre différent alors qu'il est
montré en retrait: "Le Bouclier Perdu" (Il faut noter que la demoiselle
sur son divan semble incommodée par l'étroitesse de son divan,
et ne porte pas de couverture).


L'oeuvre se déploie dans le temps comme dans un concertino,
dont les mouvements musicaux seraient l'ordre dans lequel
les lits sont agités et caressés par la lumière, l'un après
l'autre. On pense tout de suite à l'idée d'une berceuse,
la version tendre et enchanteresque, peut-être même féminine
(si j'ose le dire), d'une installation sonore de Jean-Pierre
Gauthier.


Sauf qu'avec Landry on traite de l'imaginaire, de la fable, et
de l'enfance. On parle de "lits vivants", de "tapis volants",
de "clocher en papier", de "temples issue de contes asiatiques",
de symboles, de mystères, et de métaphores libres à interprêtées.
Un instant on croit apercevoir un papillon, porteur de milles clés dont
le tintement nous rappelle les milles et une portes qu'elles
peuvent ouvrir. L'instant d'après on devine un étrange navire,
qui ne voguerait plus sur des eaux connues mais se transformerait
la nuit en vaisseau des espaces inventés. Finalement, la
troisième station évoque une vie qui tente de reprendre
court, sous les matelats d'un lit d'hôpital, poussée par un magma flou
causé par la connaissance (les livres) reprenant ici le courant de l'insensé.
Un oreiller posé au sol près de là, garnies de galettes de miroir, appuie aussi
cette image d'un bourgeonnement de l'émerveil. Ou peut-être s'agit-il plus simplement d'une allégorie sur les mouvements du sommeil: roulements, étirements, gonflements, ronronnements ??


Quel que soit le point de vue, on sent presque le vent nous souffer
dessus à flâne d'un endroit à l'autre de l'installation,
comme si nous allions bientôt perdre pied et
s'envoler dans les airs.


Mais bong sang.... Se pourrait-il que nous ayons
affaire à de l'art "sincère"* ??


On se situe bien ici à l'opposé du cynisme
de Sarah Lucas (et ses lits troubles
dessinants des relations sexuelles désastreuses)
ou du tragique manipulé de Spring Hurlbut (et son travail
sensible sur des lits d'enfants).

On se rapproche de Robert Therrien
peut-être, mais pas trop, juste assez
de distance encore pour garder l'impression de ne pas
savoir où nous en sommes et à quoi s'en tenir.


Peut-être après tout qu'avec Landry il ne faut plus
penser à des clefs, mais les nommer cloches,
ne plus penser à des livres, mais les nommer
"moulins à caresse". Peut-être qu'il faut pousser
plus loin notre faculté d'abstraire les formes.
Les cacher, les oublier, pour mieux les ressentir.



Et c'est de là que nous revenons à cette idée
du bouclier, qui protège notre innocence
et nous empêche de tant savoir. Ce bouclier qui
permet les associations folles que l'artiste
cherche depuis longtemps à nous faire émettre


Et c'est peut-être de ça dont j'avais besoin ce jour là,
de cette évacuation du réel, et des sens affligés. De cet
espoir que les rêves nous promettent l'impossible.

Après avoir fait le tour pendant 10 minutes, assumé
le tour de manivelle à l'action, et envisagé
le petit écran de surveillance vidéo nous
explicitant les mécanismes cachés des
lits en mouvement (détails importants
quand les objets sont si remplis de significations),
on ressort de là épaté comme de véritables bouts d'choux,
comme si le temps avait reculé pour nous permettre
de vivre une deuxième fois, pour nous permettre de vivre
enfin.


À la conclusion du parcours, l'artiste a cru bon d'ajouter
un mini curriculum en "DVD documentaire",
montrant des enregistrements videos de quatre
de ses performances (elle me fait penser
à cette artiste vue au New Music Fest de 1990 à
Montreal dont j'ai oublié le nom, mais qui
fabriquait un jouet musical en temps réel),
et de plusieurs de ses installations récentes.
Ce n'était pas nécessaire, même encombrant: je
crois que l'artiste devrait plutôt éditer ce dvd
pour accompagner un catalogue, et laisser
aux gens le plaisir de le visionner chez eux,
sans devoir se couper de ce qu'ils viennent
de vivre en galerie.


À bientôt
(dernier jour du FNC demain: courage Cedric...)



Cedric Caspesyan
centiment@hotmail.com



*La sincérité en art est un des questionnements de l'art contemporain,
qui est affligé d'ironie depuis la fin du modernisme
et depuis les courants et modes issues du post-modernisme.


PS2: this text will be translated in english at some point at Artquebus (or Arttwit).

Thursday, October 20, 2005

Y A T'Il Un Imbécile Dans La Salle (FNC 2005)

Avez-vous déja été pris d'un fou rire
pendant la projection d'un film où
personne d'autre que vous
ne riait dans la salle?


Ça m'est arrivé aujourd'hui,
avec ce film ultra (faussement?)
bidon , "Yaji and Kita - The Midnight Pilgrims"
(de Kankurô Kudô), une histoire vachement fofolle
dépictant les enchevêtrements
d'un duo de "fofolles"
dans un monde froufrouchement foutu de tourlous.


Le rire était doux et réservé
dans la salle pour un film
qui méritait des gros rires "grâââs".
Il faut dire que nous avions affaire
à une sorte de Dumb & Dumber
gay (enfin avoué) à saveur surréaliste.

Alors: soit la clientèle est trop intellectuelle
pour se permettre de s'abaisser
à s'engouffrer dans tant de conneries, soit
elle est hétéro et se demande bien
s'il est vraiment "cowrect' de rire
des loufoqueries de nos pauvres comparses
homosexuels


J'en voyais s'impatienter dans la salle.
Certains sont même partis. D'autres riaient,
avec gêne.


Bref, je souhaite vivement que ce film
soit rapatrié par le festival Image Et Nation, un festival montréalais de cinéma "queer"
où les réactions en salles n'ont connu d'égal que
les réactions des anciens festivals
Fantasia du temps de l'Impérial (ce qui est
BEAUCOUP dire...non, vraiment: vous ne savez
pas ce que vous manquez).


Bref voilà. je me sentais bien mal
à l'aise dans mon fauteuil à pouffer de rire
dans ma paume, comme si j'étais devenu
l'imbécile de la salle, expert en la matière,
qui se gaverait ainsi de ce genre d'humour bas de gamme
comme il se gave de poutine toutes les nuits vers 4 heures du matin
en revenant de sa traînée dans les bars de danseuses.


Bon...c'est sûr que les blagues de pets m'ont laissé
comme un froid dans le dos...mais... des couilles tirées
comme des élastiques? Euh..Amenez-ens ?! haha ! (Agheuuuu!)

Non mais vous m'avez vu cette face
de champignons ? C'est fou !!??


Et je jure que je ne verrai plus JAMAIS le
Mont Fuji de la même manière !!!


Bref un film...euh...comment dire...
le "feu de camp" du film "camp" (c'est à dire, "de joie"),
mixant avec excès John Waters et Terry Gilliam (effets spéciaux
surprenants). Un film culte qui n'a pas encore
inventé son audience.



Vous n'en parlerez pas pendant 3 heures de temps, mais
je vous le conseille si tout bonnement vous viens le goût
de tester votre tolérance envers les enfantillages.


Si vous appréciez le ton de mon écriture,
vous n'êtes jamais arrivé si prêt,



Beuhbye,


Cedric Caspesyan
centiment@hotmail.com



PS: Je reviens aux arts visuels aussitôt
le festival terminé. La rencontre numéro
2 avec Marc Mayer se situe au musée
d'Art Contemporain le 2 Novembre.
Ben oui Ben oui....Mais c'est
Paulette Gagnon et compagnie, qu'on
veut chicaner, pas Marc Mayer !!
Hey Marc, je l'ai vu ton exposition
"Basquiat": irréprochable.

Autre Coup De Coeur Du FNC 2005

Hélas il s'agissait de la dernière représentation,
mais "Iron Island" de Mohammed Rasoulof s'ajoute
à ma mini-liste de coups de coeur du FNC 2005,
dans une des éditions les plus élevées des dernières
années (pas qu'il n'y ait tant de chef-d'oeuvres,
mais ls films déçoivent rarement).


Coupé ou presque du reste du monde, les paysans habitant
ce film honèrent une sorte de cheik, et vivent parcimonieusement
sous l'emprise du totalitarisme délicat de celui-ci.


Je conseille ce film étrange, à la poésie visuelle aussi
limpide que l'eau de l'"ocyan" qui la supporte.



Avant de filer vers mon prochain film,
je mentionne aussi la programmation "Cinémas"
des courts métrages, contenant de véritables
morceaux de bravoure. Aussi, le film tchèque
"Something Like Happiness", d'une humanité
rare.



A plus,


Cedric Caspesyan